Littérature Africaine
-
La perte
La perte.
Il faut perdre les mots pour peut-être espérer gagner ou échouer dans la quête
quotidienne du bonheur longtemps recherché en vain. Hermann Yao
KOUASSI perd les mots des mots de la langue de Molière (…) .En vérité la poésie d’Hermann marque toute son africanité
au détour d’image, de musique mais aussi de sursignification. Dans ce recueil
de poèmes, il dénonce tam-tam en main, les maux qui minent l’Afrique, le
désespoir qui s’empare des cœurs, la ruine des valeurs de base comme
reconnaissance. -
Parole citée
Et la rosée
inspira dix-sept plumesQui eurent la fraicheur matinale non pas dans
des brumesMais sous des
lumières rutilantesPour égayer
les yeux et les cœurs assoiffés de lignes limantesIls leur demandèrent de boire le fruit de cette
rosée -
La perle du Sahara
Fièrement, Wangaharo
s’approcha de sa femme et lui proposa :-Bori,
permets-moi de faire de toi la princesse la plus heureuse de ce monde. Je
t’offre cinq caisses remplies d’or et quatre cent cinquante tête de vaches
comme moussouforey.Celle-ci
répondit calmement :-Mon cher
frère, Bori mérite plus. Elle ne saurait être échangée contre ces biens
périssables, mais elle exige une démarche digne qui rappelle celle de la
vénération d’une déesseLe prince Wangaho s’éprend
éperdument de sa sœur. Celle-ci accepte la demande en mariage, mais impose à
son frère des conditions qu’elle sait irréalisables. C’est la consternation générale.
Que se passe-t-il finalement ? Ce ‘’crime’’ restera-t-il impuni ? Un savoureux
roman qui plonge ses racines dans les veillés ancestrales où la parole est tout
un art, une véritable motte d’argile que le conteur mouille pétrit pour lui
conférer la forme voulue. -
Le cri des feuilles qui meurent
L’histoire se passe en Guinée. Elle commence en novembre 1970. Mais sait-on vraiment quand commence une histoire ? D’abord, il y a Sali. Adolescente de quinze ans amoureuse de Mounirou, mais qui doit partir loin de lui car elle a attrapé la lèpre. Elle suit un rébouleux qui fait d’elle son esclave en échange de potions inutiles. Et puis il y a le camarade Emile. Métis cultivé et zélé serviteur de la révolution. Nul nom n’est plus craint ni plus haï que le sien... Ensuite, il y a Fotédi, autre métis, et attardé mental, lui qui croit avoir tué Allah, et qui ressemble étrangement au camarade Emile, le redoutable séide du régime...
Il y a Gassimou, un truand qui veut tirer avantage de cette ressemblance en se servant du débile comme d’un passeport pour des amitiés lucratives...
Il y a Ramatoulaye, une homosexuelle que sa mère voudrait marier à un commerçant amateur de pucelles...
Il y a l’enfant de Sali, la lépreuse, car la nature qui est parfois bonne, lui a donné un beau bébé...
Il y a des voleurs d’enfants, des charlatans et des gendarmes...
Il y a un chien famélique, des mercenaires portugais, et tant d’autres personnages qui croient leurs destins...
Il y a cette cour aux mendiants, véritable Cour des Miracles de notre époque, qui cache un terrible secret.
-
On peut aussi pleurer de joie
Les hommes vous draguent dès qu’ils constatent que vous êtes libres, sans un mari à vos côtés. Certains même font fi de votre situation matrimoniale, vous mettent la pression et finissent toujours par atteindre leur but. Mais alors, ils prennent leur envol pour d’autres horizons. Irma comprenait enfin et avait décidé de se construire une bonne conscience.
-
Comment devenir un(e) apprenant(e) étoile
Autant que les Mathématiques, la SVT, les PCT, etc, le succès est une science qui fonctionne suivant des règles précises, claires et pratiques. on l’intègre comme une manière de penser et de se comporter. il n’est ni un chemin, ni un chemin de
roses. Nous sommes tous et à priori des sujets de succès.Comme en témoignent, du reste, de nombreux
exemples cités dans l’ouvrage. Un motivation forte pour coller à l’objectif
visé et à ne jamais perdre de vue sous aucun prétexte, de la méthode et de la
rigueur pour franchir les différents pallier qui nous conduisent vers les
sommets, un mental de gagneur qui donne raison à William James :
« Tout ce que l’esprit de l’homme peut concevoir et croire, l’esprit de
l’homme peut le réaliser »... Cela s’apprend !Le succès c’est quoi ? Le succès, pourquoi ? Le succès, comment ?
Voilà les préoccupations majeures, de tous ceux et de toutes celles qui
brûlent d’envie de devenir des apprenants étoilés, auxquelles ce livre apporte
de réponses. -
Comme un funambule
J’ai
tout laissé au ventCraignant
attachementJ’ai
tout abandonné au tempsCraignant
firmamentAujourd’hui,
je repeints ces motsLes
écumes les rendent vagues pour que le monde les voiesEt
si à tort, art, j’ai mal usé de toiIl
me sera donné éternité pour t’écrireCar
mon devoir sera d’écrire l’artDe
le souffler dans le saxophone si Manupar
son art et son rire m’ouvrent les cieux...Myrtille
Akofa HAHO est gestionnaire-comptable de formation.Auteure
de plusieurs œuvres dont Odyssée accomplie en 2014, Escalades en 2016, elle
est aussi coauteure d’anthologies et d’autres ouvrages collectifs.. -
Babingo : au nom des acculturés
Pointe-Noire, 1950, Makouta était un
indigène évolué fier de communiquer dans sa concession exclusivement dans la
langue française, avec Madeleine Mamatouka, son épouse, Alex, son unique
garçon, et les autres enfants de la famille Makouta ne voulait, à aucun prix,
que les membres de sa famille révèlent un accent bantou, en s’exprimant dans la
langue de la Métropole. Et quiconque s’aventurait à parler le kituba avec les
domestiques de la maison familiale était passible d’une sévère réprimande.L’intransigeance paternelle était bien
entendu en contraste avec l’ambiance dans le quartier et au long de la route
menant à l’école. Et c’est tout naturellement que Tessa, voisine dans le
quartier, parvint à convaincre l’adolescent Alex Babingo de l’absurdité de la
consigne de Makouta.Alex Babingo était alors bien loin de
s’imaginer que braver l’interdit paternel n’était que le début d’un itinéraire
qui devait, de l’autre bout du monde, le ramener aux racines même de sa culture
et de ses traditions.Babingo, au nom des acculturés est un
vibrant plaidoyer pour l’instauration des langues nationales dans le système
scolaire des pays africains de l’espace francophone.Moussibabou Mazou est docteur en économie
du développement, ancien vice-directeur général du Bureau international de
l’Union postale universelle.Président du Forum pour la recherche et le
développement des services postaux en Afrique (FRDPA). -
Art-Mots-Nid Coup d’éclat !
Lecteur auditeur, ne ferme pas les yeux
avec lesquels du viens d’écouter Harmonie. Repars au lac, comme si tu lisais et
vivais Lamartine que te suggère la première de couverture, et va au-delà d’une
lecture jouissance du premier degré. Tu verras que tu dois vivre... et vivre,
c’est s’appliquer, pour reprendre les mots d’Ese Baoulé à propos de la poésie
dans Poésie africaine, magie de la langue, à « la respiration profonde de
la nature humaine ».Lire Harmonie, c’est se lire, se dire, Se
dire, c’est se découvrir via la lyre. Se dire, c’est slamer... slamer... c’est
vivre en harmonie avec son âme. Vis harmonieusement donc !Très jeune diplômée d’un Master en
Comptabilité, Contrôle et Audit, Harmonie Dodé BYLL CATARYA prit parallèlement
à la gestion, le chemin de l’art depuis bientôt trois (03) ans. Emportée par le
slam juste après sa nomination en tant que championne du « Bénin Slam 2013 »,
elle est présente sur des scènes nationales et internationales : Auditrice
Interne et spécialiste en méthodologie de recherche, Harmonie est aussi
militante dans des ONG et promotrice du Festival International du Slam
Théâtralisé (FIST).